Le CFC-11, connu également sous le nom de trichlorofluorométhane, est un gaz chimique qui était principalement utilisé dans les réfrigérateurs. Il peut rester jusqu’à cinquante ans dans l’atmosphère une fois qu’il est libéré. Et il n’est détruit que dans la stratosphère, à environ 9 à 18 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre. À ce moment-là, les molécules de chlore qui en résultent se livrent à une série de réactions chimiques destructrices pour la couche d’ozone.

Un puissant gaz qui contribue au réchauffement climatique

La couche d’ozone est pourtant essentielle à notre survie car elle nous protège des rayons ultraviolets du Soleil. « Si ces émissions continuent sans relâche, elles ont le potentiel de ralentir la récupération de la couche d’ozone. Il est donc essentiel de faire le point, d’identifier les causes de ces émissions et de prendre les mesures nécessaires », rapporte dans le quotidien américain The Washington Post, Keith Weller, porte-parole du programme pour l’environnement des États-Unis.

 

Si les scientifiques soupçonnent que quelqu’un fabrique le produit chimique malgré l’interdiction, ils ignorent qui fabrique et diffuse ce gaz. « Un observatoire américain à Hawaï a découvert que le CFC-11, mélangé à d’autres gaz, provenait de l’Est de l’Asie. Mais difficile pour les scientifiques de réduire la zone », précise Stephan Montzka, au Washington Post.

Ce résultat est qualifié d’affligeant par les experts en raison du « trou croissant » dans la couche d’ozone. Une enquête internationale risque de s’ouvrir dans le but de découvrir l’émetteur de ce gaz.

En 1987, plusieurs États dont les États-Unis et l’Union européenne ont signé un protocole qui impose la suppression de l’utilisation des CFC, sauf pour des utilisations qualifiées de critiques ou essentielles. En 2009, les CFC sont définitivement supprimés, à l’exception de l’utilisation très minimes dans le domaine médical. « Sachant combien de temps, d’efforts et de ressources ont été consacrés à la guérison de la couche d’ozone, c’est un choc de voir cela se produire », conclut Stephen Montzka.

 

Source Ouest France