INTERVIEW NICOLAS CHENCHAR DIRECTEUR TECHNIQUE DE CHEZ MRG

Date : lundi 25 avril 2016 @ 09:35:25 :: Sujet : Les interviews de nos domaines

Depuis plus de 2 ans, Nicolas Chenchar exerce ses fonctions de directeur technique au sein de la société MRG, fondée par Jean-Pierre CHENICLET et n° 1 des installateurs en cuisine professionnelle sur l’Ile de France.
Il nous parle de sa vision des recrutements aujourd’ hui dans sa branche, ainsi que des engagements de la société Mrg concernant les réformes à venir.



Quel est le Coeur de métier de la sté MRG- Est elle adhérente à un syndicat ?

La Société MRG s’occupe de l’intallation et de la maintenance des cuisines professionnelles auprès des collectivités et dans le domaine de la restauration commerciale, essentiellement sur l’Ile de France.
Nous sommes adhérents au SNEFFCA depuis les années 80, date de notre création.
Au quotidien le SNEFFCA nous apporte des informations réglementaires liées au métier du froid et nous tient au courant des nouveautés. Il nous prévient également des nouvelles formations qui peuvent être proposées aussi bien aux techniciens qu’aux encadrants.
Il y a aussi une réunion annuelle des patrons adhérents au syndicat conjointement aux adhérents du SYNEG (syndicat des fabricants) qui permet de discuter de la durabilité des équipements sur le marché.

 

Quelle est votre fonction exacte au sein de la société MRG ?

Je suis directeur de la maintenance depuis plus de 2 ans et demi, après 7 ans passé au sein de IDEM CUISINE en tant que responsable SAV. J’ai sous ma responsabilité 52 techniciens dépanneurs en cuisine professionnelle, 10 chefs de service, 2 adjoints et 2 magasiniers.

 

Est ce que le mode de recrutement a changé ces dernières années ?

Pas vraiment. La question du niveau de technicité est toujours la même et il diminue de plus en plus. La difficulté à obtenir des techniciens de haut niveau, y compris dans leurs engagements et leur comportement au sein de l’entreprise, a regressé depuis dix , vingt ans. En dehors de cela, la méthode de recrutement reste la même.

 

Pour quelles raisons d’après vous ?

C’est un problème de société et pas de formation. Les formations sont restées de même niveau, c’est plus un changement dans les mentalités qu’on constate.

 

Est ce que les clients sont plus exigents selon vous ?

Ce que le client attend est de la réactivité, et ça a un lien direct avec la performance des techniciens et des prestataires comme nous.
Ils attendent du service, de la proximité et des résultats, ca n’ a pas changé à ce niveau là.

 

Est -ce que la société MRG est engagée dans la formation pour les jeunes ?

Notre société est depuis peu en partenariat avec le CFI d’Orly pour promouvoir l’apprentissage professionnelle en alternance.
En parallèle, le CFI nous propose des formations techniques de remise à niveau adaptées à nos besoins, “du sur-mesure” en plus de leurs formations catalogues.

 

Quelle est la particularité de vos techniciens par rapport aux autres sociétés d’installation ?

On est exigent, il faut que nos techniciens le soient aussi. On veille particulièrement à ce que la partie formation soit à jour pour que la performance technique soit là. Mais je pense que nos conccurents veulent la même chose aussi.

 

Est ce que la nouvelle norme réglementaire F-gaz vous impacte et impacte le metier de la grande cuisine ?

Ca commence à nous impacter de plus en plus et ça va aller crescendo.
On utilise aujourd’hui dans la grande cuisine des gaz qui vont être bientôt interdits à la vente et en remplacement, on devra utiliser des gaz dont la manipulation sera assez dangereuse, c’est pour ca que la formation s’impose. On a déjà 3 techniciens qui sont formés au C02 et deux autres cette semaine, sur l’isobutane et le propane gaz de remplacement.
Sur du retrofit pur et dur, nos techniciens sont déjà formés.
Les techniciens sont demandeurs de ce type de formation. Beaucoup se portent volontaires.

 

Est ce que ça a un impact financier sur vous ?

Oui bien sûr. On suit le rythme de la législation pour les changements et les rénovations d’installations mais c’est le client qui paie les surcoûts qui sont souvent hors contrat.
Les coûts de formation pour nous en revanche sont très élevés. Ca représente plusieurs dizaine de milliers d’euros par an. Sur 2015, on est pas loin de 30000 euros.
Il y a quelques aides de l’état mais qui ont été récemment revues à la baisse.

 

Est ce que la société MRG était engagée avant l’obligation d’application de la F Gaz dans la protection de l’environnement ?

Oui bien sûr. Sur tous les dossiers d’appel d’offre il y a toujours une partie consacrée aux actions concernant le traitement des déchets. Depuis quelques années, il y a cette obligation du suivi legal des déchets, de la récuperation des gaz, des déclarations annuelles et des vérifications annuelles des matériels en place. Cette vérification doit se faire aussi au niveau des pièces détachées mises au rebut. Il faut instaurer une tracabilité qui n’en est qu’au balbutiement chez nous mais qu’il va falloir qu’on développe ces prochaines années. On s’est retourné vers les distributeurs qui font la même chose que nous. Reste des societés comme VEOLIA qui peuvent nous apporter des solutions.
On essaie de travailler en recherche développement avec des constructeurs mais tout cela est déjà assez lourd à mettre en place.

 

Comment voyez vous le Développement de MRG sur le 5, 10 prochaines années ?

On espère continuer à gagner des marchés sur l’Ile de France. Et continuer à mettre en place l’apprentissage en alternance pour former des techniciens à la “sauce maison”. Il faut aussi pour accompagner ces alternants, que nos techniciens aient le coté pédagogique pour transmettre notre modèle. On espère gagner 10% de techniciens supplémentaires par an sur les prochaines années.

Propos recueillis par Joan ZAKTREGER

 

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