Des frigoristes en appellent a Sarkozy

Par Adrien
Des frigoristes en appellent au président de la République Acculés par les contraintes réglementaires, sociales et fiscales, des patrons de petites entreprises écrivent à Nicolas Sarkozy. Des bouteilles à la mer qui pourraient faire tache d'huile.
C’est en rentrant ce 18 mars à son entreprise après une journée de travail « ordinaire » que Jean-Michel Grangé décide d’adresser une lettre ouverte au président de la République. Il y exprime tout le désespoir d’un gérant d’une société de quatre personnes, Sertec, qu’il a fondée en1996 à Candé-sur-Beuvron (Loir-et-Cher). Cet artisan de 52 ans qui exerce le métier de frigoriste/climaticien depuis 33 ans a pourtant cru longtemps en l’esprit d’entreprise. Mais aujourd’hui, le poids des « contraintes réglementaires, sociales et fiscales » l’accable et lui inspire « un profond sentiment d’injustice et d’incompréhension ». Pour argumenter son propos, Jean-Michel Grangé s’en tient au seul exemple de l’attestation d’aptitude dont la facture s’avère « exorbitante » pour sa « petite structure ». Et d’avancer le coût de 4 000 euros pour une formation de trois jours pour trois personnes plus une journée d’examen. Soit 12 jours globalement non travaillés auxquels s’ajoutent des frais annexes conséquents (déplacements, repas…). Et cela, sans compter non plus la facture exigée pour l’attestation de capacité obtenue précédemment. Le chef d’entreprise s’interroge alors sur le bien fondé de ces mesures qui nient notamment les compétences d’hommes de l’art expérimentés.  Et qui vont jusqu’à discriminer les futurs diplômés de l’enseignement technique… Plus généralement, il interpelle le chef de l’État sur le sort de l’artisanat français condamné à disparaître faute de considération. Et de dénoncer une politique qui fait la part belle aux grands groupes et aux entreprises cotées. Pour autant, Jean-Michel Grangé ne demande « ni subvention, ni dérogation » mais la possibilité de travailler en paix, en limitant « les obligations et réglementations qui ne cessent de voir le jour ». À ce jour, sa lettre n’a reçu aucune réponse de la part de l’Élysée. Des élus locaux, en revanche, commencent à se manifester. En signe de solidarité, d’autres chefs d’entreprise, à l’exemple de Jean-Pierre Carpentier (entreprise CFC à Dhuizon) ont également écrit à Nicolas Sarkozy.  Toujours avec le souhait de voir des « signes probants d’une reconnaissance » de leur activité.   Article de la RPF